Le Secrétaire général de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OAPEC), Djamel Aissa El Loughani a mis en avant les efforts de l’Algérie dans l’organisation du 7e Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) tenu, samedi à Alger, sous la présidence du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, appelant à l’adoption du gaz comme principal composant du système énergétique.
Conduite par M. El Loughani, la délégation du Secrétariat général de l’OAPEC a pris part aux travaux du Sommet à l’invitation du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, indique un communiqué du ministère.
Dans une déclaration en marge des travaux du Sommet du GECF, M. El Loughani a salué les efforts de l’Algérie dans l’organisation de « cet important sommet qui constitue une occasion pour la promotion de la coopération entre l’ensemble des acteurs dans l’industrie gazière », la félicitant pour avoir abrité le siège de l’Institut de recherches sur le gaz relevant du GECF (GRI) installé à Alger.
Le Sommet se tient « au moment où l’échiquier énergétique mondial connait des mutations radicales et nombre de défis dont la baisse des investissements dans les hydrocarbures fossiles », a-t-il déclaré.
En dépit de ces défis, poursuit M. El Loughani, il existe des opportunités prometteuses pour l’industrie du gaz, appelant à « la conjugaison des efforts et au rapprochement des vues entre l’ensemble des parties, en tirant les enseignements des expériences du passé en vue d’assurer l’avenir de l’énergie durable ».
« Les fluctuations ayant secoué les marchés mondiaux ces deux dernières années étaient des signes avant-coureurs démontrant que la stabilité des marchés mondiaux et la sécurité énergétique demeurent dépendants du flux d’investissements dans le secteur gazier en vue de créer un équilibre entre les objectifs de la neutralité carbone et la sécurité énergétique », a-t-il souligné.
Il a, également, mis l’accent sur « l’impératif d’adopter le gaz naturel comme carburant principal dans le système énergétique à l’avenir », ajoutant qu’on « ne saurait réaliser une transition fluide et inclusive, ni baliser le chemin d’un avenir énergétique durable sans miser sur le gaz naturel dans le mix énergétique au delà de l’année 2050 ».
Passant en revue les potentialités gazières dans les pays arabes, le SG de l’OAPEC a souligné que la région arabe a marqué sa présence sur l’échiquier mondial du gaz, eu égard au besoin pressant du marché européen d’augmenter les approvisionnements en gaz provenant de cette région, grâce au partenariat économique d’envergure conclu entre les deux parties et qui remonte à plusieurs décennies, outre les potentialités de la région qui renferme près de 27% des réserves mondiales prouvées de gaz.
Les exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) des pays arabes ont enregistré un niveau record depuis 2013 avec 114,5 millions de tonnes exportés, maintenu en 2023, a-t-il ajouté.
El Loughani a, en outre, prévu une contribution plus importante de la part des pays arabes dans le commerce international à l’avenir, après le parachèvement des projets et des installations de liquéfaction, en cours de réalisation en Algérie, au Qatar, aux Emirats arabes unis et en Mauritanie, qui contribueront à l’augmentation de la capacité d’exportation des pays arabes de près de 60% pour atteindre les 215 millions de tonnes/an d’ici à 2030, a conclu le communiqué.