Le 10e Forum mondial de l’eau s’est achevé vendredi dans la ville balnéaire Bali (Indonésie) après 5 jours de travaux, durant lesquels l’Algérie s’est distinguée par ses positions claires, réaffirmant le droit de l’accès à l’eau et le principe de souveraineté des Etats sur leurs eaux souterraines, sans omettre la question climatique qui continuera à se poser pour les prochaines générations.
Il s’agit du plus grand rassemblement mondial autour de l’eau, ayant réuni des chefs d’Etat et de gouvernement, des ministres, des acteurs du domaine, des experts et la société civile de plus de 170 pays pour discuter des sujets liés à la gestion de cette ressource vitale et trouver des solutions durables aux nombreux défis, notamment l’assainissement et l’environnement.
Sous le thème « L’eau pour une prospérité partagée », l’Algérie qui a pris part à ce forum avec une importante délégation représentant plusieurs secteurs et conduite par le ministre de l’Hydraulique, M. Taha Derbal, a réaffirmé sa position par rapport au dossier de l’eau, en premier lieu assurer à tous ses citoyens l’accès à cette ressource.
Lors de ses interventions au forum, M. Derbal, a précisé qu’avec « l’avènement du réchauffement climatique, la question de l’eau est de plus en plus posée sur la scène internationale », une situation à laquelle l’Algérie a su répondre en s’orientant notamment vers les ressources en eau non conventionnelles.
A ce titre, il a cité le dessalement d’eau de mer, un domaine dans lequel l’Algérie connait une nouvelle dynamique dans le cadre des orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en déployant des moyens colossaux dans le but de faire face au stress hydrique.
Evoquant la question des eaux souterraines transfrontalières lors de sa rencontre avec Loïc Fauchan, le président du Conseil mondial de l’eau, organisateur du forum, M. Derbal a insisté sur l’attachement de l’Algérie au principe de souveraineté des Etats sur leurs eaux souterraines.
A ce propos, il a rappelé les efforts fournis par l’Algérie dans le cadre de la signature de l’accord tripartite avec la Tunisie et la Libye pour la gestion des eaux souterraines partagées entre ces trois pays.
Au volet climatique, le ministre a mis l’accent, lors de ses interventions et les entretiens qu’il a eus avec ses homologues et les délégations participantes, sur la préservation de l’environnement et des écosystèmes dans tout projet lié à l’eau.
Il a soulevé le cas de la région de la Saoura, située dans le sud-ouest du pays, laquelle subit un assèchement dû principalement à une surexploitation de l’eau engendrée par les projets entrepris à la frontière par un pays voisin.
Participation active de la jeunesse algérienne
Ayant pris part au forum à Bali, dans la cadre de la délégation algérienne, les jeunes membres du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ) se sont fait remarquer par une participation active aux différentes sessions et conférences-débats auxquelles ils ont assisté.
Ils ont, à cet égard, évoqué le manque de ressources en eau, provoqué par le réchauffement climatique, et les moyens d’y faire face, mettant en avant la stratégie de l’Algérie en la matière et les projets initiés par les hautes autorités du pays pour faire face au stress hydrique.
Ils ont particulièrement sensibilisé les jeunes du monde sur la question climatique et la préservation de l’environnement et des écosystèmes fragiles menacés.
Le forum a été également l’occasion pour les membres du CSJ de rappeler au monde les souffrances endurées par le peuple palestinien, victime d’une guerre génocidaire menée par l’occupation sioniste, provoquant une grave crise humanitaire, avec un manque grave de nourriture, d’eau et d’assainissement.