Plus de 17.400 détenus ont bénéficié de la mesure de libération conditionnelle depuis le début de l’année 2024, grâce aux programmes de réinsertion sociale visant la lutte contre la criminalité et la réduction du phénomène de récidive, a révélé mardi à Tipasa, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Abderrachid Tabi.

« Nous avons décidé un élargissement de la mesure de mise en liberté conditionnelle dans le but d’encourager les détenus à adhérer aux programmes de réinsertion sociale visant la lutte contre la criminalité et la réduction du phénomène de récidive », a indiqué le ministre, lors de sa supervision, en compagnie du ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Yacine Merabi, et de hauts cadres de l’Etat, d’une cérémonie de distinction des détenus lauréats du baccalauréat et du BEM à l’établissement pénitentiaire de Koléa.

Il a souligné « l’intérêt crucial accordé par le système pénal algérien à la réinsertion sociale des détenus, à travers entre autres, le mécanisme de libération conditionnelle, considéré comme une mesure d’aménagement de la peine de prison pour encourager les détenus ayant fait preuve d’une bonne conduite et d’un bon comportement, à adhérer aux programmes de réinsertion sociale ».

La libération conditionnelle est « un mécanisme efficient pour un retour progressif au sein de la société, avec un suivi assuré par des juges de l’application des peines et des services extérieurs », a précisé le ministre.

S’exprimant sur les programmes d’enseignement et de formation des détenus, M.Tabi a rappelé l’initiative du président de la République, à l’occasion du 62e anniversaire de la fête de l’indépendance et de la jeunesse, de gracier, par voie d’un décret présidentiel, les détenus détenteurs de certificats d’études ou de formation professionnelle pour les inciter à poursuivre leurs études ou leur parcours professionnel.

Le ministre de la Justice, Garde des sceaux a, par ailleurs, relevé une hausse « notable » dans les taux de réussite aux examens de fin de cycle des détenus, durant l’année scolaire 2023/2024, comparativement à celle qui l’a précédée (2022/2023).

Le taux de réussite des détenus au baccalauréat a dépassé 63% en 2024. « Un résultat traduisant, au même titre que celui des autres examens scolaires, l’efficience de la politique de réinsertion sociale des détenus qui accorde une grande importance à l’enseignement public et à la formation professionnelle », a-t-il dit.

A l’occasion de la cérémonie de distinction des détenus lauréats du baccalauréat et du BEM, un projet caritatif a été lancé par le ministre de la Justice, en coordination avec le Croissant rouge algérien (CRA), portant confection de plus de 50.000 tabliers scolaires par plus de 600 détenus dans 18 ateliers disponibles au sein des établissements pénitentiaires du pays.

A noter la distinction, à cette occasion, des trois détenus lauréats du baccalauréat et du BEM 2024. Sachant que la meilleure moyenne au bac, soit 18,39, a été enregistrée à l’Etablissement pénitentiaire de Babar (Khenchela), tandis que la meilleure moyenne au BEM (17.06) a été enregistrée à l’établissement pénitentiaire d’Oum El Bouaghi.

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