L’année qui vient de s’achever a été distinguée par une batterie de mesures incitatives, initiées par l’Etat en faveur des agriculteurs afin d’optimiser davantage la production nationale et assurer au pays une sécurité alimentaire durable.
Approvisionnement gratuit des céréaliculteurs en semences, augmentation du taux de subvention des engrais à 50%, aide à la réalisation de puits et d’installation des systèmes d’irrigation d’appoint à hauteur de 60% : l’appui renforcé des pouvoirs publics au monde agricole a pris de multiples formes grâce aux instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, permettant à l’Algérie de réaliser des rendements assez appréciables, en dépit du stress hydrique et de la hausse des prix des intrants à l’international.
Le Président de la République qui a fait du développement des filières stratégiques son cheval de bataille, à leur tête la céréaliculture, a insisté, dans plusieurs occasions, sur l’optimisation des surfaces consacrées à la culture de blé (dur et tendre) et d’orge pour les porter à 3 millions d’hectares ainsi que l’accroissement des rendements à l’hectare.
Dans cette perspective, l’Etat a augmenté d’environ 30% le prix d’achat des céréales auprès des céréaliculteurs par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) pour les encourager à investir plus dans cette filière.
Ces mesures incitatives ont porté leurs fruits notamment dans certaines wilayas du Sud où des rendements moyens à l’hectare ont atteint 50 à 60 quintaux.
Outre l’accroissement de la production, l’Etat a œuvré à sécuriser les stocks stratégiques du pays en renforçant les capacités de stockage à travers la réalisation de grands et moyens silos supplémentaires.
A ce titre, le dossier des projets de réalisation de nouveaux silos de stockage a été confié aux walis, sur instruction du Président Tebboune, qui les a chargés également d’élaborer une étude exhaustive sur le dossier, sous la supervision directe du ministère de l’Agriculture.
Les walis ont également été chargés de mener des campagnes d’inspection quotidiennes des surfaces emblavées au profit des agriculteurs.
L’année 2023 a également été salutaire pour les agriculteurs qui exploitaient des terres agricoles, des années durant, sans titre.
Le président de la République a récemment donné des instructions pour la régularisation définitive de leurs dossiers d’ici fin janvier 2024 en leur délivrant les actes de propriété.
Par ailleurs, un budget considérable a été consacré à l’indemnisation des agriculteurs affectés par la sécheresse, des dotations en semences et engrais leur ont été accordées à titre gracieux.
Dans le cadre de la mécanisation du secteur à l’effet d’accroitre la productivité, un budget de 1,48 milliard de dinars a été consacré à l’acquisition du matériel agricole.
L’Etat, résolument décidé de faire du grand Sud le grenier de l’Algérie, s’est davantage orienté en 2023 vers la création de pôles agricoles destinés à l’agriculture intensive dans cette région qui regorge de ressources hydriques où plus de 400.000 hectares de terres ont été attribués, avec l’objectif d’atteindre un million d’hectares d’ici fin 2025.
L’année 2023 aura également été marquée par l’annonce d’un couloir vert au niveau de l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes avec pour objectif de faciliter aux investisseurs l’accès au foncier agricole et l’obtention de permis de forage de puits et de raccordement à l’électricité.
— Relance officielle du Barrage vert —
Parmi les principaux faits marquants de 2023, figure également la relance du projet du barrage vert dont le coup d’envoi a été donné par le président de la République à partir de la wilaya de Djelfa.
Au-delà de l’importance écologique de cet ouvrage forestier qui consiste à protéger les régions du Nord de l’érosion et de l’ensablement provoqués par les tempêtes de sable, le barrage vert, revêt un intérêt socio-économique et sa relance, dans le cadre d’une stratégie rénovée, contribue davantage à la prospérité des populations vivant dans ses espaces, et dont le nombre est estimé à plus de 12 millions d’habitants.
L’installation de la Commission nationale de supervision du recensement général de l’agriculture figure, en outre, parmi les principales réalisations ayant marqué l’année.
Des outils technologiques et numériques de pointe ont été déployés à cet effet, permettant à l’Algérie d’élaborer des programmes de développement fondés sur des données fiables.
Globalement, l’agriculture a enregistré un bond significatif au cours des quatre dernières années avec une production nationale couvrant 75% des besoins du marché national.
Le secteur a ainsi réussi à surmonter les contraintes liées aux conditions géostratégiques, climatiques et sanitaires, en assurant la sécurité alimentaire du pays. D’ailleurs, les rapports internationaux de 2023 l’attestent, dont celui des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), publié le 17 octobre dernier, qui a classé l’Algérie en première position aux niveaux arabe et africain en termes de capacité de garantir la sécurité alimentaire.
Un constat positif corroboré par le Forum économique international (DAVOS) qui positionne l’Algérie parmi les pays pionniers aux niveaux régional et international qui ont parvenu à réaliser la sécurité alimentaire en s’appuyant sur la production locale malgré le manque de pluviométrie.