La présidente du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Rabia Kherfi a affirmé, jeudi à Alger, que le Conseil avait enregistré dans ses rapports des indicateurs positifs dans les domaines économique, social et environnemental, reflétant les efforts déployés par l’Etat pour améliorer le niveau de vie des citoyens et booster le développement afin de créer de l’emploi et diversifier l’économie nationale.
Lors de la 6e session ordinaire de l’Assemblée générale du CNESE, Mme Kherfi a précisé qu’il sera procédé, au cours de cette réunion, à la présentation et à l’examen de plusieurs rapports et documents, notamment « le rapport de conjoncture économique, sociale et environnementale de l’année 2023 » et le « rapport sur le développement social et humain, réalisations clés et défis 2019-2023 », à travers lesquels le Conseil a enregistré « des indicateurs positifs dans les domaines économique, social et environnemental, reflétant les efforts déployés par l’Etat algérien pour améliorer le niveau de vie des citoyens et booster le développement afin de créer de l’emploi et de diversifier l’économie nationale ».
Dans son allocution d’ouverture des travaux de la séance publique, en présence de représentants de différents organismes officiels, institutions, organisations, représentants de la société civile et membres du Conseil, la responsable a mis en exergue les différents acquis sociaux, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’habitat et de l’amélioration du niveau de vie, en plus des indicateurs économiques positifs abordés en détail dans les deux rapports.
Parmi les données les plus importantes, elle a rappelé que l’année 2023 s’était caractérisée par « des indicateurs économiquement équilibrés et des progrès notables dans le domaine social, ce qui représente une base solide pour 2024 et les années qui suivront ».
Parmi les principaux indicateurs en se basant sur les statistiques officielles, figure un taux de croissance économique encourageant réalisé par l’Algérie, estimé à 4,1% et un PIB de près de 260 milliards USD en 2023, tandis que la balance commerciale a enregistré un excédent d’environ 10 milliards USD vers la fin de l’année précédente, grâce à des exportations d’une valeur de 54,7 milliards USD avec une augmentation d’environ 3% par rapport à 2022, contre 44,3 milliards USD d’importations.
Elle a, en outre indiqué que les réserves de change ont atteint 69 milliards USD avec une croissance de 24% des recettes budgétaires en sus d’une augmentation des recettes fiscales pétrolières d’environ 20% outre les recettes ordinaires (+28 %) et fiscales (+17%), ainsi qu’une augmentation du volume des transactions sur internet à un taux supérieur à 77%.
Par ailleurs, elle a mis en exergue les réalisations de l’Algérie dans le secteur de l’énergie en renforçant sa position dans le marché mondial de l’énergie en 2023, devenant, ainsi le deuxième plus grand fournisseur de gaz naturel pour l’Union européenne avec une augmentation « remarquable » de ses exportations en matière de gaz liquéfié, précisant que le secteur de l’énergie demeure un secteur prometteur pour l’Algérie.
En ce qui concerne les indicateurs sociaux, elle a affirmé que l’Algérie a réalisé plusieurs acquis, y compris ceux accomplis en matière de droit, et ce, en ajoutant plusieurs législations relatives à la protection des droits des citoyens, outre de nombreux acquis sociaux.
Elle a cité, parmi les acquis, les revalorisations de la pension des retraites, la création de l’allocation Chômage et la promotion du rôle de la femme et des jeunes au sein de la société, outre « le progrès important réalisé au niveau de l’Indice de développement humain (IDH), atteint grâce aux efforts consentis par l’Etat dans les domaines de la santé et de l’Education, ainsi que la réalisation d’acquis importants en matière de sécurité alimentaire, et ce, grâce aux réalisations du secteur agricole qui a « connu un bond qualitatif ces dernières années ».
Mme Kherfi a mis l’accent sur ces acquis « réalisés grâce aux efforts consentis par l’Etat durant les trois dernières années dans le cadre de la concrétisation des engagements du président de la République visant l’apport d’un soutien matériel et social aux familles nécessiteuses, dont la prise en charge des besoins urgents des zones d’ombre (…) et les efforts continus pour prendre en charge les besoins du citoyen en matière de logement et des services publics ».
En revanche, Mme Kherfi a abordé un ensemble de défis « nécessitant la conjugaison des efforts pour mettre un terme à leurs impacts potentiels », en tête desquels « ceux imposés par les changements géopolitiques mondiaux et régionaux accrus et accélérés menaçant les économies des pays et leur stabilité et sécurité nationales, outre les défis des changements climatiques croissants que le monde connait ».
A noter que la séance a connu, après présentation des deux rapports, un débat animé par des experts portant sur leur contenu en sus des échanges sur les changements géopolitiques mondiaux et leurs impacts éventuels sur les circonstances économiques et sociales des pays.
Après approbation des deux rapports, Mme Kherfi a souligné que les recommandations et préoccupations enregistrées lors du débat seront toutes prises en compte, tout en affirmant l’importance des acquis réalisés et l’impératif de leur valorisation.