Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a présidé lundi à Alger une réunion de coordination avec la Direction générale des douanes (DGD), consacrée principalement à la présentation du plan d’action de cette structure pour l’année 2024, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Outre le directeur générale des douanes, le général-Major Abdelhafid Bakhouche et son encadrement, cette réunion tenue au siège de la DGD, a vu la participation par visioconférence des directeurs régionaux des douanes.
La réunion a eu pour objectif de présenter le plan d’action de la DGD pour l’année 2024, « mettant en avant une vision claire: une douane numérique et performante au service de l’économie et du citoyen », selon le communiqué.
Dans son discours, le ministre a souligné l’importance d’impliquer les responsables régionaux pour assurer une transmission au niveau national des directives.
Selon lui, « il est crucial d’élargir la composante des participants pour marquer l’envergure nationale de ce corps et assurer une transmission pleine et efficace à tous les échelons locaux des directives et orientations de l’administration centrale », souligne la même source.
Tout en rappelant que ce cycle de réunions avec les différentes structures du ministère des Finances vise à clarifier les responsabilités et susciter le débat pour atteindre les objectifs assignés, M. Faid a tenu à saluer la DGD pour son rôle « central » dans la protection du territoire, des citoyens, de l’économie nationale, et dans l’amélioration du climat des affaires.
M. Faid a souligné, également, l’évolution du rôle de la douane, appelant à aller au-delà du contrôle classique, vers celui de partenaire et de facilitateur des opérateurs économiques pour accompagner le développement stratégique des filières industrielles et des mines, la rationalisation des importations, la promotion des exportations, l’assainissement de la sphère commerciale et la transition énergétique.
Parmi les points d’importance, le ministre a insisté sur l’optimisation des circuits verts, la réduction des délais de dédouanement, la réussite de la transition numérique, l’assainissement des situations contentieuses et l’intensification de la lutte contre la contrebande.
Il a réaffirmé la nécessité « d’une adhésion continue de tous les agents par un effort de concertation et d’explication sur les défis à relever ».
Pour sa part, M. Bakhouche a présenté le plan de charges et le plan d’action pour 2024, mettant l’accent sur la mise en œuvre des axes stratégiques et la réalisation des objectifs fixés, avec des échéances clairement définies.
Ce plan d’action stratégique 2024 est élaboré sur quatre axes clés. Le premier vise à contribuer à l’amélioration du climat des affaires et de la compétitivité économique des entreprises. Parmi ses objectifs, la facilitation de la circulation des marchandises avec des actions telles que l’orientation vers le circuit vert, la révision du dispositif OEA, et le déploiement du module de Gestion de risque.
Le deuxième axe se concentre sur la sécurisation des recettes douanières, avec des objectifs incluant l’amélioration du recouvrement des droits et taxes, la numérisation des procédures, et l’assainissement des créances impayées.
Quant au troisième axe, il met l’accent sur la protection du territoire et du citoyen, avec la lutte contre la contrebande comme objectif central, impliquant une couverture efficace du territoire et un renforcement de la coopération avec d’autres services impliqués.
Le quatrième axe vise le développement organisationnel et la transition numérique, avec des objectifs tels que l’amélioration des compétences du personnel, le renforcement de la relation douane-usagers, et la garantie d’une transition numérique réussie.
« Ces axes stratégiques traduisent l’engagement de la DGD envers une douane moderne, efficiente, et tournée vers l’avenir », souligne la même source.
Dans le prolongement de cette réunion, le ministre a souligné l’impératif d’améliorer la qualité du contrôle douanier, tout en maintenant sa discrétion. Il a mis l’accent sur le renforcement du contrôle à posteriori et l’amélioration du renseignement économique, soulignant, ainsi, la nécessité d’adopter des approches « soft » pour garantir l’efficacité du contrôle sans le rendre ostensible.
M. Faid, a également, insisté sur le rôle crucial de l’inspection générale des douanes, appelant à la prospection et à la planification pour hisser cette entité au rang de force de proposition et d’outil d’aide à la prise de décisions.
En ce qui concerne la transition numérique, le ministre a exprimé l’importance de l’appropriation du nouveau système d’information des douanes. Il a mis l’accent sur la nécessité d’une pleine adhésion des opérateurs économiques à ce processus, déclarant que l’année 2024 serait celle de l’appropriation du nouveau système d’information.
Il a, également, souligné l’importance d’accompagner ce changement par la sensibilisation et la formation, assurant ainsi une transition harmonieuse vers une douane numérique.
En conclusion de la réunion, M. Faid a salué les efforts déployés par la DGD au niveau central et régional, notamment, les initiatives visant à renforcer les liens entre les services de la douane et les usagers, en agissant sur les comportements et les pratiques pour une meilleure adhésion, contribuant ainsi à l’établissement d’un service public de qualité.
« Cette rencontre a permis de souligner l’importance accordée à la collaboration constructive entre la douane et les acteurs économiques pour une meilleure adhésion aux objectifs fixés », conclut le communiqué.