Le PDG du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi a mis en avant, dimanche à Tripoli, l’importance du gaz naturel dans la transformation énergétique, d’autant qu’il constitue un pilier « stratégique », en vue de réaliser les objectifs de la neutralité carbone.
Dans une allocution prononcée, lors de la 2ème édition du sommet libyen sur l’énergie et l’économie, M. Hachichi a indiqué que « le gaz naturel est désormais une partie essentielle des feuilles de route et des plans de plusieurs pays et compagnies activant dans le secteur du pétrole et du gaz et qui aspirent à atteindre la neutralité carbone », ajoutant que « cette reconnaissance conforte la position du gaz, en tant que pilier stratégique dans ce qui est appelé les ambitions +zéro émissions+, tout en contribuant, de manière résolue, à la transformation énergétique mondiale.
M.Hachichi a en outre souligné les potentialités du gaz, à même de contribuer de manière positive à la transformation énergétique escomptée, car il est considéré comme le carburant « privilégié », en vue de satisfaire les besoins croissants en énergie, en sus de sa contribution à la réduction de la pollution et à la limitation des émissions des gaz à effet de serre.
La caractéristique du gaz consiste, selon M. Hachichi, à » son torchage propre, par rapport au pétrole et au charbon, ce qui lui confère une pertinence confirmée et une place essentielle, notamment en milieux urbains ».
A ce titre, l’intervenant a prévu que le gaz naturel prenne en charge, « compte tenu de sa disponibilité et de son prix considéré comme abordable, outre le fait qu’il soit le plus propre parmi les autres carburants fossiles », environ 24% de la demande mondiale à l’horizon 2040 et 36% à l’horizon 2050, dépassant ainsi le charbon pour devenir la 2e source d’énergie après le pétrole.
M.Hachichi a abordé la question de la consolidation du développement durable dans le continent africain, soulignant l’impératif d’intensifier les efforts pour une transition énergétique « globale et équitable », dans le but d’atteindre un accès « équitable » aux ressources énergétiques des pays du continent.
Il a, également, rappelé que l’Afrique possédait un grand potentiel en matière d’énergies renouvelables, ainsi qu’une abondance en matière de sources d’énergie solaire qui « la qualifient pour devenir un producteur mondial », ce qui lui vaudra de propulser considérablement son développement économique et de participer à la concrétisation du développement durable.
Pour le PDG de Sonatrach, la réalisation des objectifs communs en matière de prise en charge de la demande mondiale en énergie, ainsi qu’en matière de réalisation du développement économique, notamment dans les pays africains, exige un ensemble de pré requis, notamment en matière de partage d’expertises, de développement de la coopération et d’encouragement des partenariats.
A ce propos, M. Hachichi a assuré que la Sonatrach veillait à mettre toute son expérience acquise « qui date de plus de 60 ans au service de sa coopération avec ses partenaires », pour mieux faire face aux défis qui se posent et trouver des solutions « ingénieuses et responsables ».
Dans ce même registre, M. Hachichi a rappelé la reprise, en novembre, par Sonatrach en coopération avec la compagnie libyenne National Oil Company (NOC), dans le bassin de Ghdames en Libye, ce qui atteste de « l’engagement du groupe algérien envers le développement énergétique dans la région, et le début d’une nouvelle phase de coopérations en Libye ».