Le groupe Sonelgaz a signé, jeudi à Alger, des contrats avec les sociétés nationales et étrangères ayant remporté l’appel d’offres national et international pour la production de 3.000 mégawatts (MW) d’énergie solaire photovoltaïque, lancé l’année dernière dans le cadre de la mise en œuvre du Programme national de développement des énergies renouvelables.
Il s’agit de l’appel d’offres lancé par Sonelgaz, en février 2023, pour la réalisation d’un projet d’une capacité de 2.000 mégawatts, consistant en la réalisation de 15 centrales solaires photovoltaïques, d’une capacité de production de 80 à 220 MW chacune, réparties sur 12 wilayas. Le groupe a signé, à cet effet, 14 contrats avec huit (8) soumissionnaires ayant remporté l’appel d’offres.
S’agissant de cet appel d’offres, 140 sociétés, dont 34 algériennes et 106 étrangères (20 nationalités), ont retiré le cahier des charges. 28 d’entre elles ont participé à l’étape d’évaluation des plis avec 90 offres techniques. A ce titre, la réalisation de deux (2) centrales est revenue à une société algérienne, la réalisation de trois (3) centrales à des groupements algériens mixtes et la réalisation de neuf (9) centrales à neuf (9) sociétés étrangères. La part d’une autre centrale ayant été annulée sera relancée.
Le deuxième appel d’offres, lancé par le groupe, en juillet 2023, concerne le projet de production de 1.000 MW « Solar 1.000 MW », à travers la réalisation de cinq (5) centrales solaires photovoltaïques d’une capacité de 50 à 300 MW chacune, réparties sur cinq (5) wilayas. Sonelgaz a signé, dans ce sens, six (6) contrats avec quatre (4) soumissionnaires ayant remporté l’appel d’offres.
Pour ce qui est de cet appel d’offres, 139 sociétés, dont 36 algériennes et 103 étrangères (24 nationalités), dont une société algérienne mixte, ont retiré le cahier des charges. 24 d’entre elles ont participé à l’étape d’évaluation des plis avec 43 offres techniques. Ainsi, la réalisation de deux (2) centrales a été attribuée à une société algérienne, la réalisation de deux (2) centrales à des groupements algériens mixtes et la réalisation d’une centrale à une société étrangère, selon les détails fournis.
La cérémonie de signature des contrats s’est déroulée en présence du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, de la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb, du PDG de Sonelgaz, Mourad Adjal, du président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil, du Commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, Pr. Noureddine Yassaa, du président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT), Mourad Beldjehem, de l’ancien ministre, Pr. Chemseddine Chitour, de cadres de Sonelgaz, ainsi que de représentants d’entreprises publiques et privées.
Tournant décisif dans le développement des énergies renouvelables en Algérie
Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Arkab a qualifié ces deux projets de « tournant décisif » et de « grand pas » dans « le développement des énergies renouvelables et respectueuses de l’environnement en Algérie ». C’est aussi une démarche « qui vient incarner la volonté ancrée et la conduite éclairée du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en faveur de l’exploitation optimale des énergies propres et renouvelables, notamment l’énergie solaire », a ajouté le ministre.
Le projet de production de 3.000 MW est une nouvelle opportunité qui permet aux sociétés nationales privées et publiques de développer l’intégration industrielle suivant la dynamique de développement du secteur industriel, en général, a-t-il dit.
De plus, ce projet permettra de « concrétiser des partenariats entre des entreprises nationales et étrangères, qui contribueront au renforcement des capacités des ressources humaines et au transfert de technologie dans ce domaine », a-t-il poursuivi.
Et d’expliquer, dans une déclaration à la presse au terme de la cérémonie de signature, que ces contrats permettront de transférer la technologie aux sociétés nationales qui participeront à la réalisation des centrales solaires, et, partant, de développer ce type de technologie en Algérie, dès lors que ces contrats englobent toutes les chaînes de valeur des équipements de production, notamment le transport et la maintenance.
A une question sur le développement des énergies renouvelables en Algérie, le ministre a assuré que ce domaine se développait parallèlement à l’énergie gazière, affirmant que « le gaz naturel est une énergie qui accompagnera toujours la transition énergétique, comme réaffirmé lors du 7e Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), qui s’est tenu à Alger début mars ».
De son côté, Mme Dahleb a souligné l’importance de ce projet « historique » dans la réalisation de la sécurité énergétique en Algérie, relevant son rôle dans la transition vers un modèle énergétique résilient et équilibré, à travers l’ouverture des investissements dans les projets des énergies renouvelables, d’autant que l’Algérie, a-t-elle dit, « œuvre résolument à développer une stratégie nationale énergétique bas-carbone, à même de lui permettre d’être un acteur dynamique dans ce domaine ».
A son tour, le PDG de Sonelgaz a fait savoir que le groupe avait « mis en place un plan d’action visant à conférer davantage d’efficacité à la réalisation de ce projet, notamment en termes de coordination entre Sonelgaz et les maîtres d’œuvre ».
Le projet de production de 3.000 MW d’énergie solaire photovoltaïque s’inscrit dans le cadre du Programme de développement des énergies renouvelables, lancé par les hautes autorités et visant à atteindre 15.000 MW à l’horizon 2035.