Le ministre des Finances, Laaziz Faid a annoncé, dimanche à Alger, que le total des dépôts de la finance islamique dans les banques avait atteint 794 milliards de DA au 1er juin dernier, soulignant que le secteur de l’industrie financière islamique en Algérie avait enregistré une évolution positive depuis son lancement en 2020.
Le ministre a présidé la cérémonie d’ouverture d’un atelier de formation dédié aux cadres du secteur bancaire sur le développement de la finance islamique et l’autonomisation économique en Algérie, organisé par les services du ministère en collaboration avec l’Association des banques et établissements financiers (ABEF) et l’Institut de la Banque islamique de développement, sous le thème : « Consolidation des fondements de l’autonomisation économique à la lumière des règles, contrats et cadres réglementaires du financement islamique ».
A ce propos, M. Faid a précisé que le total des dépôts collectés par les banques activant dans la finance islamique depuis le lancement de ces opérations a atteint 794 milliards de DA, la valeur des financements accordés aux entreprises ayant dépassé 493 milliards de DA.
Le ministre a fait savoir que 12 banques commercialisent actuellement des produits islamiques, dont 6 banques publiques et 6 privées, à travers 858 fenêtres et agences réparties à l’échelle nationale, qui ont ouvert 715.886 comptes bancaires conformément aux principes de la finance islamique.
M. Faid a indiqué que ces chiffres reflètent « l’évolution positive » de l’industrie financière islamique en Algérie depuis son lancement en 2020, rappelant que les banques proposent plusieurs produits islamiques innovants répondant aux besoins des clients dans divers domaines.
Evoquant l’importance croissante de l’industrie financière islamique, M. Faid a souligné l’intérêt et les efforts des autorités publiques pour promouvoir la finance islamique en tant que pilier fondamental permettant de réaliser le principe de l’inclusion financière.
« Le ministère des Finances a choisi de travailler avec des organisations internationales et arabes, dont le Groupe de la Banque islamique de développement, qui possède une grande expertise et compétence en matière de finance islamique », a-t-il dit.
Dans ce même contexte, M. Faid a indiqué que les autorités publiques œuvrent actuellement à intégrer l’activité de la finance islamique dans le domaine des technologies numériques afin de proposer des solutions et services innovants en matière de monétique islamique, tout en développant le Takaful (assurance islamique) et en promouvant le commerce extérieur dans la finance islamique.
Le ministre a également indiqué que le secteur bancaire vise à « accroître le rythme des financements islamiques pour les particuliers et les entreprises, à développer la politique de formation dans le domaine bancaire et à généraliser l’éducation financière en matière de finance islamique, ainsi qu’à soutenir les projets verts pour protéger l’environnement en adéquation avec les principes islamiques ».
Concernant l’atelier de formation organisé, M. Faid l’a qualifié de « bonne opportunité d’échange et de connaissance des meilleures pratiques à travers le monde dans ce domaine », saluant « la longue expérience du Groupe de la Banque islamique de développement dans le domaine du financement islamique ».
Pour sa part, le président de l’ABEF, Ali Kadri, a souligné l’importance de l’atelier de formation destiné aux cadres du secteur bancaire, qui se déroulera du 6 au 10 octobre, et qui permettra d’aborder plusieurs sujets importants concernant l’industrie financière islamique, tels que la consolidation des fondements de l’autonomisation économique à la lumière des règles, contrats et cadres réglementaires du financement islamique.
M. Kadri a précisé que cette formation fait partie des programmes ambitieux visant à améliorer la performance des différents cadres pour offrir un service de qualité au client algérien, rappelant les grands efforts déployés par les autorités publiques pour développer l’industrie financière islamique.
Quant au directeur général de l’Institut de la Banque islamique de développement, Nawwaf Atawneh, il a exprimé la disponibilité de l’Institut à accompagner les efforts déployés par les autorités publiques pour développer la finance islamique, soulignant que l’Algérie est un membre important de la Banque islamique de développement et mérite tout le soutien nécessaire, notamment en matière de formation.
M. Atawneh a également salué, à cette occasion, les efforts des banques algériennes pour ouvrir des guichets et des agences dédiés à la finance islamique à travers le pays, affirmant que les experts de la Banque islamique de développement sont prêts à participer et à apporter leur expertise et leur expérience aux cadres bancaires algériens.