Les travaux des Assemblées annuelles du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) ont débuté, lundi à Nairobi (Kenya), avec la participation de plus de 3.000 délégués venus discuter principalement de la réforme de l’architecture financière mondiale comme nécessité pour l’accélération de la transformation économique en Afrique.
La délégation algérienne à cet évènement, qui coïncide avec le 60 anniversaire de la création de cette institution financière panafricaine, est conduite par le ministre des Finances et gouverneur de la BAD pour l’Algérie, Laaziz Faid, en qualité de représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Durant les cinq jours de travaux de ces Assemblées annuelles, les participants se pencheront sur les moyens à même d’accélérer la transformation structurelle des économies africaines comme panacée pour atteindre les objectifs de développement, en s’appuyant sur une nouvelle configuration de l’architecture financière mondiale.
Le programme, durant les deux premiers jours, comprend essentiellement des évènements statutaires, avec plusieurs réunions du Conseil des gouverneurs consacrées, entre autres, à l’examen et l’approbation du bilan de la BAD, à l’adoption des états financiers et des rapports annuels, et aux discussions sur les priorités stratégiques de la Banque.
Au menu du troisième jours des Assemblées, il est prévu une séance de Dialogue présidentiel, qui donnera lieu à un échange structuré entre les présidents et les chefs d’Etats et de gouvernements invités (ou de leurs représentants) sous le thème: « La transformation de l’Afrique, le groupe de la Banque africaine de développement et les réformes de l’architecture financière mondiale ».
Une séance plénière de haut niveau consacrée au lancement du rapport phare de la BAD: « Les Perspectives économiques en Afrique 2024 » sera organisée au quatrième jour qui inclut également une réunion sur la réforme du Fonds africain de développement (FAD, filiale du groupe de la BAD).
Les Assemblées annuelles de la BAD seront clôturées vendredi prochain après la tenue de deux événements thématiques principaux sur le « financement de la transformation de l’Afrique dans un système financier mondial en mutation » et sur « la richesse verte des nations ».
Fondée en septembre 1964 à Khartoum (Soudan), la Banque africaine de développement, dont l’Algérie est l’un des pays fondateurs, est une institution financière multinationale, établie dans le but de promouvoir la croissance économique et contribuer aux progrès socio-économiques des pays africains.
Le groupe, dont siège est à Abidjan (Côte d’Ivoire) comprend trois entités : la Banque africaine de développement, le Fonds africain de développement (créé en 1972) et le Fonds spécial du Nigéria (créé en 1976).
Avec un capital dépassant les 240 milliards de dollars à fin 2022, la BAD compte 81 membres actionnaires: 54 pays africains et 27 pays non africains.
Entre 1967 (début effectif des activités financières) et 2022, la BAD a accordé 6.575 prêts et dons, se chiffrant à près de 167 milliards de dollars.