L’expert en questions financières et énergétiques, Noureddine Legheliel, a affirmé, lundi à Alger, que les conclusions du 7e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), prévu du 29 février au 2 mars prochain, permettraient à ses membres, qui représentent 70% des réserves mondiales de gaz, de renforcer leur poids sur le marché mondial du gaz.
Lors d’une conférence organisée par le ministère de la Communication sur « la nouvelle vision du marché pétrolier », dans le cadre d’une série de conférences de formation au profit des journalistes, en présence du ministre de la Communication, Mohamed Laagab, de directeurs d’établissements médiatiques et de plusieurs cadres supérieurs, M. Legheliel a souligné l’importance de la coordination et de la concertation entre les pays du forum, qui détiennent plus de 40% de la production mondiale de gaz commercialisé, pour constituer « une force de contrôle du marché ».
Le conférencier, également spécialiste des marchés financiers (bourses), a tenu à préciser que le marché du gaz diffère de par sa structure et ses acteurs de celui du pétrole, affirmant que les prix du gaz sont plus fluctuants que ceux du pétrole.
A une question sur les derniers indicateurs du secteur énergétique en Algérie, notamment en termes d’exploration, l’expert a relevé que le développement de celle-ci aura des répercussions positives à court terme sur le rôle de l’Algérie au niveau international d’une part et sur le développement économique national d’autre part.
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Il a exprimé son optimisme quant aux prix du pétrole brut pour l’année en cours, prévoyant que le prix du baril sur le marché mondial oscillera entre « 85 et 90 USD pour le baril de Brent » durant l’année 2024, précisant que sa prévision est principalement basée sur les Agences de notation mondiales (Agences de notation financière) qui ont donné des notes positives aux plus grandes compagnies de pétrole, un élément encourageant pour l’industrie pétrolière et pour les prix en général, selon l’expert.
Evoquant la transition vers les énergies renouvelables, M. Legheliel a estimé qu’elle avance lentement au niveau mondial, en témoigne la faiblesse des investissements des grandes compagnies pétrolières au niveau mondial dans le domaine de la transition énergétique par rapport à leurs investissements dans les énergies fossiles.
Il a dit que les pays industriels qui font « la promotion » de la transition vers les énergies vertes ont « des objectifs politiques, à savoir mettre la pression sur les pays de l’OPEP et sur la Russie pour renoncer au pétrole et au gaz dans 25 ans », tandis qu’un ralentissement du processus de transition a été enregistré avec un retour à l’exploitation des ressources d’énergie polluantes à l’instar du charbon en Europe.