Le martyr et héros Cheriet Ali-Cherif, enfant de la ville de Sig (wilaya de Mascara), était le dernier Chahid guillotiné par la France coloniale, le 28 janvier 1958, et est un modèle de sacrifice et de fidélité à la Nation.

Hemaidi Bachir, professeur de l’histoire moderne et contemporaine de l’Algérie à l’université « Mustapha Stambouli » de Mascara, a déclaré à l’APS que le Chahid Cheriet Ali-Cherif est un modèle de sacrifice et de fidélité au pays et un symbole du nationalisme et du militantisme pour le recouvrement de la souveraineté nationale, notant que « cette personnalité révolutionnaire combinait intelligence, compétence militaire et politique, comme en témoignent ceux qui l’ont accompagné dans la lutte et ceux qui l’ont côtoyé ».

Le même interlocuteur a indiqué que le Chahid avait pu mobiliser un nombre important de jeunes de la ville d’Oran et de la wilaya de Mascara, notamment de Sig et de ses régions limitrophes, pour rejoindre les rangs du Front de libération nationale (FLN) et l’Armée de libération nationale (ALN) au déclenchement de la glorieuse guerre de libération dans la région.

Il a, en outre, fait savoir que Cheriet Ali-Cherif est un exemple de patriotisme et de sacrifice pour l’indépendance de l’Algérie, car il est l’un des jeunes qui ont joué un rôle majeur dans la préparation, la planification et la mise en œuvre d’un certain nombre d’opérations de fida contre les forces de l’occupation française à Oran et ses environs, ainsi que dans certaines zones de la wilaya de Mascara.

Selon des documents biographiques du Chahid en possession de la direction des Moudjahidine et des ayants-droit, Cheriet Ali-Cherif, est né le 6 août 1931 à Sig et a rejoint les rangs des Scouts musulmans algériens (SMA) où il apprit les principes du patriotisme et de l’autonomie.

Cheriet Ali-Cherif a rejoint la ville d’Oran, devenant un membre actif du Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA), et a été désigné responsable des opérations de « fida » dans la ville et pour encadrer le groupe chargé de mener l’attaque contre une caserne implantée au quartier d’Eckmühl, (aujourd’hui haï Mahieddine) d’Oran.

Il a été également chargé de récupérer un important arsenal de guerre constitué d’armes et d’équipements, et ce dans le cadre des attaques planifiées par les dirigeants de la glorieuse guerre de libération dans la région ouest du pays, la nuit du 1er novembre 1954.

Le Chahid a été arrêté, le 11 novembre 1954 au quartier populaire d’El Hamri, à Oran, par les forces coloniales et déféré devant la justice militaire de la même ville, après avoir subi les pires méthodes de torture.

Cheriet Ali-Cherif a été jugé par le tribunal militaire français à Oran, qui le condamna, le 18 décembre 1955, à la peine capitale et fut transféré à la prison d’Oran où il est resté en détention pendant 36 mois, attendant son exécution, selon la même source.

Le 28 janvier 1958, à cinq heures du matin, Cheriet Ali-Cherif a été exécuté par guillotine avec son compagnon de cellule, le martyr Salmani Chaâbane.

A l’occasion de la commémoration du 66e anniversaire de l’exécution de Cheriet Ali-Cherif, la direction des Moudjahidine et des Ayants-droit a mis sur pied un riche programme comportant des conférences et des séminaires mettant en avant la lutte du Chahid, avec la participation de professeurs et chercheurs de l’Université « Mustapha Stambouli » de Mascara, ainsi que des activités mettant en lumière sa lutte, qui auront pour cadre plusieurs écoles primaires, selon la même instance.

Le programme comprend aussi la projection d’un documentaire et une exposition de photos et documents sur la biographie de cette personnalité révolutionnaire, au Musée de wilaya du Moudjahid, selon la même direction.

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