La commission nationale d’évaluation des risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et de financement de la prolifération des armes de destruction massive, a tenu sa réunion ordinaire, sous la présidence du ministre des Finances, Laaziz Faid, a indiqué, mardi, un communiqué du ministère.
La réunion, tenue au siège du ministère des Finances, en présence du secrétaire général du ministère de la Défense nationale, en sa qualité de vice-président de la commission, et de membres de cette instance, a été consacrée à l’examen de plusieurs points inscrits à l’ordre du jour et portant essentiellement sur les dispositions à caractère prioritaire prises pour le traitement des problématiques posées dans ce domaine, et la levée des réserves sur Groupe d’Action Financière du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (GAFIMOAN)
Dans son intervention à cette occasion, le ministre des Finances a cité les principales missions assignées à la commission, à savoir l’élaboration d’un rapport national sur l’évaluation des risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et de financement de la prolifération des armes de destruction massive, affirmant que ses missions englobaient aussi tous les aspects liés au suivi renforcé et la levée des réserves sur le Groupe.
Evoquant les recommandations de la récente réunion, tenue le 9 novembre 2023, M. Faid a souligné qu’elle a donné lieu à des décisions notamment la désignation du chef de projet qui s’est vu confier la mission de poursuivre les travaux, en veillant à former des groupes de travail et à garantir une expertise spécialisée.
Il a rappelé que le parachèvement de l’opération d’évaluation des risques au niveau national comptait parmi les dispositions revêtant un caractère prioritaire dans le processus d’adaptation du Système national d’évaluation des risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et de financement de la prolifération des armes de destruction massive avec les standards internationaux du GAFIMOAN.
Et d’ajouter que «celà permettra de sortir avec des résultats clairs concernant les risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et de financement de la prolifération des armes de destruction massive, et de procéder à une compréhension unifiée et globale des risques, et partant la mise en place de politiques idoines pour lutter contre ces risques», ajoute le communiqué.
Cette réunion a été marquée par la présentation d’exposés concernant l’état d’avancement des travaux liés au processus d’évaluation nationale des risques, ainsi que des propositions pour accélérer la préparation du rapport national d’évaluation des risques et aligner le système national sur les normes internationales telles que définies par le Groupe d’action financière.
Le chef de la cellule de traitement des requêtes financières a également présenté le plan d’action de la cellule concernant les mesures de suivi renforcées avec le Groupe d’action financière.
En conclusion, M. Faid a souligné « l’importance et la sensibilité de la question du suivi de toutes les réserves et de leur traitement de manière urgente, en remédiant aux insuffisances identifiées », mettant en évidence la « grande réactivité et interaction » requises de toutes les parties concernées afin de fournir les données et les informations nécessaires pour lutter contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.
Il a également insisté sur la nécessité d' »oeuvrer à atteindre le plus haut niveau de conformité aux normes internationales telles que définies par le Groupe d’action financière ».
Parmi les principales conclusions de cette session, figurent « l’enrichissement et le soutien de la composition de l’équipe permanente plurisectorielle chargée de suivre ce dossier de manière régulière, et ce, à travers l’élaboration d’une feuille de route précise en termes d’objectifs et de délais ».
Pour rappel, la Commission nationale d’évaluation des risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et de prolifération des armes de destruction massive a été créée en vertu du décret exécutif n 20-398 du 26 décembre 2020.